Crise du coronavirus : les sapeurs-pompiers aussi sont en première ligne !

© SMITS
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Les syndicats lancent une campagne par mail

(11/03/21) - Les sapeurs-pompiers sont les laissés-pour-compte dans la stratégie de première ligne du gouvernement. Ils ne sont pas vaccinés prioritairement, le corona n'est pas considéré comme maladie professionnelle et en cas de quarantaine, ils n'ont pas la possibilité de télétravailler à domicile.

Tout cela en dépit du fait que depuis le début de la crise corona, les risques se multiplient pour les sapeurs-pompiers.

Le personnel des services d'incendie est prêt à intervenir à tout moment, même maintenant, en pleine pandémie mondiale. Et le corona a rendu leur métier encore plus compliqué.

Nous avons essayé d'attirer l'attention des politiciens sur cette problématique, mais en vain. Nos multiples contacts ont été peine perdue.

C'est la raison pour laquelle nous demandons au personnel des services d'incendie et leurs sympathisants d'envoyer un courriel à la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, au ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke et à notre premier ministre Alexander De Croo.

Envoyez le courrier ci-dessous par courriel aux adresses suivantes : contact@premier.bekabinet.verlinden@ibz.fgov.be et info@vandenbroucke.fed.be
 
Madame, Monsieur,

Je suis sapeur-pompier et je fais mon travail avec tout mon cœur. Le travail de sapeur-pompier est une vocation. Aider les gens est ma passion, même dans des circonstances difficiles, comme maintenant en pleine crise corona.

Quand on court des risques pendant l’exercice de son travail, on s’attend au moins à un certain soutien si les choses tournent mal. Depuis le début de la crise corona, les sapeurs-pompiers sont exposés à de nombreux nouveaux risques. Quand nous allons sur les lieux pour dégager des gens, quand nous travaillons en hauteur pour évacuer des victimes, nous sommes chaque fois en contact physique étroit avec les gens.

Mais les risques ne m’empêchent pas d’être chaque jour fidèle au poste. Pourtant je suis fatigué, parce que les procédures deviennent de plus en plus lourdes, des postes entiers restent parfois inoccupés, il y a des collègues qui tombent malades... Et j’ai très peur d’infecter les membres de ma famille. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai le coup.

Et pourtant, la vaccination des sapeurs-pompiers n’est pas une priorité. On ne me considère pas comme un travailleur de première ligne dans le cadre des maladies professionnelles ; on ne me considère pas non plus comme un travailleur de soins. Alors que d’autres personnes reçoivent une indemnité en reconnaissance de leurs efforts, moi je reste les mains vides.

Et pourtant, je ne peux pas de faire du travail à domicile quand je suis obligé de me mettre en quarantaine. Non seulement je vois ma situation financière se dégrader, mais je risque également d’épuiser mes heures supplémentaires et mes congés pour couvrir cette période de quarantaine.

Les syndicats ont insisté sur une reconnaissance et un meilleur encadrement, mais on continue d’ignorer les sapeurs-pompiers ; ils ne font apparemment pas partie du groupe de personnes de première ligne. Je suis dès lors profondément déçu, indigné et outragé !
Par ce biais, je vous demande d’urgence que vous reconnaissiez tous les efforts que nous faisons, non seulement dans les mots, mais aussi dans les actes. Il est très important que nous nous sentions soutenus et appréciés, sinon nous ne tiendrons pas le coup en ces temps difficiles.

Je vous lance donc un dernier appel en espérant que vous ferez preuve de compréhension et que vous prendrez les actions nécessaires.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

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